”Si notre cœur ne répond pas à la joie suprême il répond à la douleur suprême.” Abysse

Esprit des Abysses

Histoire

Histoire - 10lignes mini

" Est-ce que tu me vois? S'il te plaît regarde moi!"

Ce sont les premières paroles qu'entendirent Esprit des Abysses. Sauf qu'elles ne lui étaient nullement destinées. C'était pour sa mère,cette femelle qui venait de lui donner sa vie. Effectivement elle ne répondit jamais a son compagnon.
Le petit chaton noir ne sentant pas l'odeur alléchante du nectar blanc dont il avait besoin se mit a glapir, et a se tortiller dans tous les sens jusqu’à ce qu'il rencontre une autre petite boule de fourrure. Il se blottit alors contre elle,cherchant la chaleur en cette rude nuit d'hiver mais l'autre était tout aussi gelée que son petit corps.

" Je suis désolé. Vraiment ,murmura un autre chat.
- Ce n'est pas ta faute (nom du guérisseur) tu as fais ce que tu pouvais. Tu crois qu'une autre reine acceptera de s'occuper d'eux?
- Bien sûr. Mais il faut faire vite,ils sont transis de froid."

Chaque félin prit entre leurs dents une boule de poils et se précipitèrent au camp. Le père se retourna une dernière vers sa compagne lui offrant un dernier hommage verbal,avant de partir,laissant le corps ensanglanté de la femelle se recouvrir de neige."

***

" Pourquoi est-ce qu'elle ne peut pas jouer?"

Petit Abysse était en colère. Âgé maintenant de plus de 5 lunes il en voulait terriblement aux autres chatons qui quémandaient sa sœur mais n'en avait que faire de lui. Il voulait laisser éclater sa colère mais se contenta de fusiller du regard le chaton qui venait de le questionner.

" Elle est malade vous n'avez intérêt a pas la déranger!
-C'est bon calme ta joie!
-Ça suffit vous deux! Petit Grillon laisse-le tranquille nous vivons un moment difficile lui et moi!

Sous le regard inquisiteur du jeune père,le chaton partit a toute allure de l'autre côté de la pouponnière,se ratinant dans un coin,crachant a voix basse sur le guerrier.

" Je dois te parler Petit Abysse. Viens s'il te plaît..."

Le petit la gorge noué suivit son père terrifie a l'idée que son père lui apprenne la triste nouvelle qu'il redoutait depuis des jours : la disparition de sa sœur. Mais non ce n'était pas ça au contraire son géniteur lui informa la guérison de Petite Fleur. Mais ce n'était pas vraiment de ça que voulait parler le guerrier gris. Attirant son fils dans un coin isolé il le regarda le visage sombre :

- Fils j'ai une chose importante a te dire. Je ne sais pas si tu le sais mais en ce moment il se passe des choses étranges ici et je voulais attirer ton attention sur une phrase que mon père m'a apprise. Je compte sur toi pour la comprendre rapidement.
-Je t'écoute , répondit l'Abysse dubitatif.
-”Si notre cœur ne répond pas à la joie suprême il répond à la douleur suprême.” Réfléchis-y. Surtout pour ta sœur moi commence a m'oublier..mais pense a tes futurs connaissances.
-papa! Mais j'y comprend rien de quoi tu parles!? Papa?"

Mais le félin s'éloignait déjà d'un pas rapide,laissant le chaton des réflexion plein la tête.

***

Ce qui est ironique c'est que le père disparut le soir. Il ne réapparut pas laissant le chaton et sa sœur déambuler dans le camp criant leur détresse. Le jeune chat noir se renferma brusquement ce jour la. Il pensait que son père l'avait abandonné mais lorsque les répétitions se répétèrent et qu'il comprit qu'il n'était pas seul dans son malheur il s'adoucit quelques peu.

***

- Nuage des Abysses!

Le jeune apprenti se retourna et bondit de joie devant son mentor éberlué. Ce dernier habitué a s'occuper d'un félin calme et patient ne comprit pas la réaction de son élève :

- J'ai compris! , s'exclama le chat. J'ai enfin compris!

Notre jeune aurait sûrement su plus rapidement la phrase de son père si il avait demandé de l'aide mais il n'avait parlé a personne de sa dernière conversation avec lui. Néanmoins la signification des paroles du présumé défunt lui faisais l'effet d'un coup de massue. Terriblement véridique l'application en était presque impossible. Du moins l'apprenti chercherait a profiter désormais au plus de ses moments de joies. Il savait a quel point la douleur brûlait le cœur et si ce conseil l'aiderait a alléger sa peine il le ferait. Mais ça ne serais pas le cas. En réalité cette phrase était censée lui faire comprendre la chose non lui apporter un quelconque conseil. Ce qu'il allait comprendre c'est que quand on a mal ,on serre les dents et on se la ferme.

***

Ce sont ces hurlements,ces choses qui glacent le sang des félins qui lui ont pris sa sœur. Et la douleur a frappé a nouveau,terriblement douloureuse,le plongeant dans un état de mutisme et de mort cérébral.
Il lui fallut du temps pour comprendre la traîtrise de son cœur.

***

Plus tard ce fut de la douleur physique qui le frappa lors qu'ne nuit glaciale. Il n'arrivait pas a dormir nommé guerrier depuis peu il était encore gorgé de joie et avait du mal a contenir son envie d'aider son clan. Bref c'est pour cela qu'il fut le premier a entendre les jeunes chatons s'enfuir du camp. Trois petites boules de poils, sortait du lieu de vie des chats et s'échappaient. Paniqué le félin ébène réveilla son voisin et lui expliqua rapidement la situation avant de suivre les petits a la trace. Ces derniers se dirigeaient vers la rivière:

-J'ai entendu une souris!

Sauf que si tu crie elle aussi ta entendu! Bref les jeunes se rapprochaient dangereusement du bord et le guerrier voulut intervenir lorsque une odeur lui parvint:

-Partez d'ici!

Bondissant devant les félins il les repoussa et entendit ses camarades arriver. Mais le blaireau était déjà sur lui. Malgré l'imposante carrure du jeune guerrier ébène le monstre l'écrasait sous son poids et le blessa gravement lui entailla le visage juste en haut de l’œil droit. Quand les autres intervinrent moins de 3 secondes après l'attaque Esprit des Abysses avait perdu connaissance.

***

Il ne se réveillerait que le lendemain,son acte de bravoure ayant fait le tour du camp. Lui même ne souhaitait pas s'en vanter. Bref il resta 1 lunes en convalescence avant de pouvoir reprendre ses activités,sa marque au dessus de l’œil n'est pas parti mais seul ses compagnons la remarquent encore le côtoyant tous les jours. Désormais lieutenant il doit écrire la suite de son histoire en ayant en mémoire les fameuses paroles de son père.